....../.....  j’achevai mon équipement et disposai mon trousseau.

En manière d’armes et de batterie de cuisine, je pris un revolver, une petite lampe à alcool et une poêle, une lanterne et quelques chandelles d’un sou, un couteau de poche et une large gourde en peau.

Le principal chargement consistait en deux assortiments complets de vêtements de rechange – outre mes habits de voyage en velours campagnard, mon paletot de marin et un chandail en tricot – quelques livres, ma couverture de voyage qui, elle aussi en forme de sac, me faisait double enveloppe pour les nuits froides.

La réserve permanente était représentée par des plaquettes de chocolat et des boîtes de saucisses boulonnaises.

Tout cela, à l’exception de ce que je portais sur moi, fut facilement entassé dans le sac en peau de mouton et, par une heureuse inspiration, j’y ajoutai mon havresac vide, plutôt par commodité de portage que dans la pensée qu’il pourrait m’être nécessaire au cours de mon voyage.

Pour les besoins les plus pressants, je pris un gigot froid de mouton, une bouteille de beaujolais et une provision importante de pain bis et blanc, pour moi-même et le baudet; toutefois, dans mon projet, la destination de ces derniers objets était inverse.

Extrait de "Voyage dans les Cévennes avec un âne"; Robert Louis Stevenson.  ..../....

Je n'aurai pas le même "fourniment" que R-L Stevenson lorsqu'il entreprit sa "traversée des Cévennes" et pas de Modestine pour porter mon paquetage!

La bourrique, ce sera moi, alors autant bien évaluer les besoins et bien choisir le matériel afin de constituer un sac pas trop lourd!

Nous sommes quasiment prêt maintenant.

Lundi (de pentecôte), nous effectuerons une dernière balade avec l'association T.L.C. afin de ne pas perdre le rythme, ceci après trois jours de randonnée au cours du séjour à Malaucène.

Ce séjour devait être un  test pour mon genoux et ce fut concluant. Tout va bien!

Pour les quatre premières étapes de notre périple, nous serons sur le Chemin de Stevenson, dans ce groupe de 15 amis qui finissent cet itinéraire.

Pour ces quatre jours nous aurons un sac allégé puisque nous aurons une "Modestine" pour nous accompagner et transporter nos bagages.

 Mais nous nous échapperons à la cinquième étape pour poursuivre seuls le chemin vers Foix.

Et là, adviendra ce que pourra!

De toute manière, nous irons jusqu'où nous pourrons! Si l'on va jusqu'au bout ce sera formidable; si nous devons nous arrêter pour quelque cause que ce soit, nous rentrerons à la maison avec des regrets dans le sac, et on reprendra un rythme habituel.

A priori, la météo pour les deux semaines à venir semble favorable dans les contrées traversées.

Le grand départ est pour mercredi 18 au matin.

Prochain article au soir de la première étape à Chasseradés!

Et je vais faire mienne la devise des Jacquaires en route vers Compostelle, même si ce n'est pas ma destination:

Ultréïa, en avant sur le Chemin...!!!