Une journée sur le « Saint Jacques » franc-comtois
Randonnée du 16 février 2021
Tous les chemins mènent à …. Saint Jacques de Compostelle, c’est bien connu.
Un de ces itinéraires arrivant d’Allemagne par la « Trouée de Belfort » rejoint Vézelay ou Cluny en traversant la Franche Comté avant de filer sur Le Puy en Velay.
Profitant d’un séjour chez ma fille à « MARNAY » (c’est où ça ? cherchez, un indice : code postal 70150), j’ai réalisé une belle balade sur un des itinéraires d’accès qui relie Besançon au chemin principal.
Sophie travaille à Besançon, elle embauche tôt le matin. Je lui ai demandé de me « larguer » à l’entrée d’un village limitrophe à la capitale de la Franche Comté.
Et me voilà à 7h00 du matin devant la pancarte « CHAMPVANS LES MOULINS » , il fait encore nuit. Je sors ma frontale pour me signaler aux « travailleurs » matinaux qui partent pour une journée de labeur.
Le temps de m’équiper avec bonnet et gants, de vérifier ma carte, de mettre en route « GPS » et podomètre, l’aurore pointe le bout de son nez. Le village est désert mais il y aura bien un clébard pour « m’aboyer après … !!! »
Je traverse l’autoroute « la Comtoise » et prends une photo des « gens pressés » filant vers Dijon. Certains ont dû avoir des sueurs froides en voyant un flash se déclencher depuis le pont… !!!
Une courte montée raide, une des rares de ce parcours, m’amène au village de « CHAMPAGNEY ».
Alors que jusque là le bruit assourdissant de l’autoroute envahissait le vallon, je suis maintenant en pleine campagne et c’est le silence du matin.
De loin en loin on aperçoit des villages encore dans la brume. Ces voiles vont se lever et laisser place à un soleil généreux qui va atténuer la sensation de « frisquet », je relève 5° à mon thermomètre.
Voilà « AUDEUX » et son église au clocher comtois caractéristique en forme de bulbe recouvert de tuiles vernissées.
D’une petite crête à la sortie du village, la campagne comtoise s’étend à perte de vue. On aperçoit même très loin au nord-ouest la vallée de la Saône noyée dans les nuages.
A travers champs et bosquets j’arrive en vue de « PLAÇAY » où je m’autorise une petite pause « thé-biscuits » devant une jolie fontaine.
Je repars d’un pas alerte et m’aperçois qu’un grand escogriffe à grandes pattes me suit devant sans me lâcher ! Y m’énerve, çui là ! Je réalise au bout d’un moment que c’est mon ombre qui me précède, j’avais l’esprit ailleurs… !!!
Une partie de chemin boueux (fallait bien que ça arrive !) me conduit vers « FRANEY ». La « fontaine-lavoir » de 1882 fera l’objet de quelques photos en contre-jour avec de jolis effets de lumière.
A « CORDIRON » et « CHAZOIS », on trouve deux beaux manoirs classés aux monuments historiques. Il faut dire que la région a été très prospère avec l’activité agricole et la viticulture et tout était « contrôlé » par les petits nobliaux du secteur. A Cordiron, le lavoir au pied du château déborde, les pluies diluviennes des jours précédents ont gonflé les nappes phréatiques.
Je traverse la ligne du TGV « Paris-Besançon-Bâle » au moment où une rame arrive à vitesse supersonique ! Quel raffut… !!!
J’arrive à « RUFFEY LE CHATEAU » où trône un oratoire style « rococo », on aime ou pas, bof… !!!
Pour rejoindre « MARNAY », pas d’autre alternative que de suivre la route nationale ! Je serre le bas-côté et les fesses, j’ai pas loin d’un kilomètre à parcourir pour retrouver un accotement sécurisé à l’entrée du village.
Après avoir franchi la limite de département entre Doubs et Haute-Saône, je rentre dans Marnay.
La rivière Ognon, qui a pris sa source au Ballon de Servance, a retrouvé son cours normal après des crues spectaculaires. Un bief a été construit il y a longtemps pour faire fonctionner une minoterie non loin de là.
Le bâtiment, désaffecté pendant longtemps, a été réaménagé il y a peu. Situé au pied de l’ancien château, cela donne un ensemble architectural mélangeant l’ancien et le moderne.
Marnay était un centre agricole et commercial florissant, il n’y a qu’à voir les riches demeures composants le patrimoine de ce village.
C’est aussi une étape sur « Le Chemin » évoqué plus haut. Saint Jacques est signalé à 2000 km, comme le mentionne la balise placée sur le mur de l’église. A côté, une magnifique fresque peinte par un « jacquaire » décrit l’ambiance bucolique sur le chemin dans la traversée des collines comtoises.
J’arrive à la maison un peu avant midi. Avec 18 bornes dans les pattes et 5 heures de balade, j’ai faim… !!!
Petite vidéo/diaporama associée ci-dessous: