Randonnée du 29 novembre 2024

J’avais prévenu dans le message envoyé aux adhérents pour les inscriptions que l’on rencontrerait quelques passages boueux !

Cela a commencé 50 m après le départ, dès la rentrée dans la forêt. La forêt s’est installée aux pieds des barres calcaires de la face ouest du Granier sur un sol argilo-calcaire, des marnes de Narbonne aux dires des géologues, quand bien-même on est en Chartreuse( !). Et les nombreuses sources et ruisselets entretiennent en permanence un sol « très spongieux ». Les pistes forestières sont de véritables fondrières. Je n’ai pas osé prendre de photos de nos chaussures à la sortie de ce bourbier... !!!

Il a fallu arriver dans les prairies proches de Tencovaz pour retrouver un sol à peu près sec.

Les crêtes sommitales ont du mal de sortir de la brume et une petite bise arrivant par le col du Granier nous glace un peu.

Petite pause à Tencovaz au pied des « mazots », ces petits chalets typiques séparés des habitations principales pour y entreposer et mettre à l’abri des incendies les richesses de la famille tels qu’habits de cérémonie, bijoux, argent, réserves de grains, ...

Le soleil nous rattrape enfin, le ciel s’est complètement dégagé et il nous faut maintenant changer de versant dans la vallée. On va traverser le Ruisseau des Pins issu des pentes du Granier sur un petit pont de pierre et l’on remonte vers La Ménardière.

Ensuite on prend la direction Les Minets, où on trouve une fontaine décorée de façon originale en rapport avec le nom du hameau.

Une belle passerelle en bois nous permet de franchir le Cozon qui a pris sa source sous la Pointe de la Gorgeat et nous attaquons la montée vers Le Grand Carroz. On traverse de nouveau le Cozon par un pont qui semble avoir été construit par les Romains ( !!!)

Il est bientôt midi, mais il nous reste le « noyau dur » de la randonnée. Bah, à peine 200 m de dénivelé, mais quand tu as « l’estomac dans les talons », la pente semble plus rude !

Pour la pause méridienne on trouve une magnifique lisière en bordure d’une prairie dominant toute la vallée. Le cœur de Chartreuse s’étale devant nous et c’est face à ce paysage de carte postale que chacun s’attaque à son pique-nique.

Le retour vers le parking de départ passe par Les Granges de Joigny et on ne manque pas d’admirer une dernière fois les austères faces nord et ouest du Granier, balafrées par les éboulements de janvier et mai 2016.

Au loin, de l’autre côté de la vallée de l’Isère les sommets de Belledonne déjà enneigés nous rappellent que l’on est déjà aux portes de l’hiver.