« Rando-caveau » à Jongieux
Randonnée du 17 décembre 2024
Trois mots pour illustrer la dernière randonnée de l'association Jaco-Rando de cette année 2024.
« Jongieux », d’abord.
Rien qu’à prononcer ce mot, j’ai les papilles qui s’agitent et les narines qui frémissent.
Jongieux, c’est le cœur de ce territoire viticole coincé entre les pentes abruptes de La Charvaz et les coteaux dominant le Rhône, entre Saint Jean de Chevelu et Lucey.
Gamays, pinots, mondeuses, altesses, jacquères, sont autant de cépages qui donnent au final des vins bien sympathiques.
« Rando », ensuite.
Nous arrivons au parking au lieu-dit « Aimavigne » à côté de l’église, dans un brouillard givrant. On s’équipe vite chaudement et on décolle sans tarder vers le but de la balade, le Belvédère de La Cauche, 660 m plus haut.
Après avoir traversé les rangées de vignes qui semblent frigorifiées, nous sortons de la brume au niveau du village de Jongieux le Haut et de suite, le soleil bien présent commence à nous réchauffer.
Après une longue traversée légèrement ascendante dans les bois sous les contreforts de La Charvaz, les choses sérieuses commencent au lieu-dit « Le Plat ».
Ça va grimper « sec » jusqu’au passage du « Saut de l’Âne », puis un sentier moins raide nous amène au village d’Ontex.
Peu après, nous arrivons sur un petit promontoire où trône un calvaire, d’où l’on découvre un beau panorama du Grand Colombier jusqu’aux crêtes enneigées du Jura.
Il nous reste encore presque deux cents mètres de dénivelé à gravir pour atteindre enfin le Belvédère de La Cauche à 920 m.
Il était temps, l’heure syndicale du pique-nique est largement dépassée et nos estomacs commencent à manifester !.
Nous nous installons au bord de la falaise et profitons d’un beau panorama presqu’à 360°. Vers l’ouest, du Rhône enfoui dans la brume sous nos pieds et malgré un ciel un peu voilé, la vue porte jusqu’aux Mont du Lyonnais et au massif du Pilat. Au sud, on aperçoit l’extrémité sud de la Chartreuse et le Vercors avec, pour ceux qui encore une bonne vue, le Mont Aiguille, si caractéristique.
Derrière nous, vers l’est, on devine la cuvette du Lac du Bourget, embrumée elle aussi, la barrière du massif des Bauges et un tout petit bout du massif de Belledonne, déjà bien enneigé.
En se tordant le cou, à travers les arbres, on entrevoit aussi le « bout du lac » vers Chatillon et Chindrieux.
Après la pause bien méritée, il faut penser à redescendre maintenant car nous avons un rendez-vous important à honorer à l’arrivée de la rando.
Nous repassons par le Saut de l’Âne et filons vers le petit hameau de Vraisin après avoir franchi une petite falaise par un sentier escarpé.
A Vraisin, la fontaine du village s’est mise aux couleurs de Noël.
C’est là que nous nous replongeons dans le brouillard et rejoignons enfin le hameau d’Aimavigne et le parking.
« Caveau », enfin.
On ne pouvait pas se balader dans cette partie de l’Avant Pays Savoyard sans aller visiter une cave de producteur.
Dans ce secteur, tous les viticulteurs travaillent en indépendant, il n’y a pas de « cave coopérative. Chacun produit et commercialise sa propre production.
Nous nous rendons au « Domaine Dupasquier », propriété familiale gérée par Véronique et David.
Véronique nous explique tout, les différents cépages, le travail de la vigne, la vinification, la mise en bouteille, enfin tout ce qui a trait à la production de ce que nous sommes venus « goûter » !
Et la partie dégustation commence. Les « blancs », d’abord, la « Roussette » et le « Marestel », tous deux produits avec le cépage « Altesse », mais cultivés sur des terroirs différents, puis le « crémant », produit en petite quantité et travaillé avec un assemblage de blancs par un prestataire extérieur et pour finir, les « rouges », « Pinot » et « Mondeuse », le tout accompagné d’un petit mâchon pour mieux apprécier les arômes !
Après avoir chaleureusement remercié notre hôtesse, nous reprenons la route vers Chambéry. Pour rejoindre nos pénates, nous avons dû affronter les bouchons !!!. Curieux n’est-ce pas, quand on sort d’une cave !!!. Nous avons mis plus d’une heure pour faire moins de trente kilomètres !
Nous n’avions plus rien à manger, mais pour la boisson, pas de souci, nous avions fait le plein, heureusement.
Pour découvrir plus en détail cette exploitation familiale, c’est par là !: Domaine Dupasquier
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