Petites balades printanières entre amis
Fini l’hiver, vive le printemps !
Après une saison « rando raquettes » que je qualifierai de « nulle » (trois sorties seulement !), avec un groupe d’amis nous avons recommencé à nous balader sur les sentiers dans la campagne et les collines aux alentours de Chambéry
C’est ainsi que nous avons arpenté les flancs du Mont Tournier, puis les coteaux surplombant le Rhône entre Lucey et Chanaz et récemment, c’est vers les collines de l’Albanais dominant le Lac du Bourget que nous nous sommes dirigés pour découvrir le Mont Laval et la Montagne de Cessens.
Le circuit du « Belvédère des Fils » et du Mont Tournier.
Saint Maurice de Rotherens est un petit village rural lové sur un plateau incliné dominant le Rhône, au pied du Mont Tournier.
Après avoir fait un petit détour dans la brume jusqu’à la Tour Conspectus, vestige du premier château de Saint Maurice qui occupait une position stratégique, bien placé pour surveiller la frontière entre Savoie et Dauphiné, nous nous dirigeons vers le site panoramique « des fils ».
Le brouillard se dissipe heureusement lorsque l’on arrive au bord de la falaise !
Le site tire son nom de l’antenne harpe construite en 1912 par l’ingénieur GALLETTI, installée entre la station aval située à Champagneux non loin du Rhône pour monter au sommet de la falaise de 500 m. Cette station de télégraphie sans fils était à l’époque la plus puissante au monde et a permis de communiquer avec l’Amérique.
De ce belvédère, sans la brume, nous aurions eu un panorama à 180°, des confins du Bugey au nord, jusqu’à La Chartreuse au sud et vers ce territoire appelé « les Terres Froides » vers l’ouest.
Continuant notre balade, il nous faut maintenant prendre de l’altitude pour arriver au Mont Tournier qui culmine à 877 m. C’est en fait le premier chainon « montagneux » rencontré quand on arrive de l’ouest et que l’on se dirige vers la chaîne des Alpes.
Après le casse-croûte quelque peu écourté à cause du vent, nous reprenons notre chemin qui nous ramènera à Saint Maurice.
Un détour jusqu’à la « Pierre qui vire » s’impose pour découvrir ce monolithe qui d’après la légende, tourne sur lui-même le soir de Noël ! A mon avis, ceux qui l’ont vu tourner ont dû trop arroser le réveillon... !!!
Nous suivons maintenant le chemin millénaire de « Compostelle », portion de l’itinéraire reliant Genève au Puy en Velay. De nombreux oratoires et croix de pierre jalonnent ce chemin de pèlerinage et maintenant classé chemin de « grande randonnée » emprunté par de nombreux jacquaires et randonneurs au long court arrivant sur ce segment essentiellement de la partie «Est » de l’Europe.
Et c’est à travers les bosquets et les prairies que nous revenons à notre point de départ.
Patrimoine à St Maurice de Rotherens
Faisons le bilan : 12 km pour 320 m de dénivelé, au total 4h30 de balade tranquille agrémentée de nombreuses pauses, c’est cool pour la reprise !
Le Tour du Mont Landard.
Le Mont Landard est en fait le prolongement vers le nord de la chaîne de l’Epine et de La Charvaz Il surplombe le Rhône de Lucey à Chanaz et culmine à 579 m !
Parti du hameau des Puthod, nous remontons jusqu’à La Croix de l’Hiver, perdue en pleine forêt et arrivons à Saint Pierre de Curtille.
Nous passons à proximité du château de Pomboz, édifié aux alentours du XIème siècle. Il peut se visiter à la demande (voir site : Château de Comboz)
Dans le hameau du Mollard, des vestiges du siècle dernier sont encore présents sur un mur de ferme !
Nous rentrons maintenant dans les couverts pour traverser le flanc est du Mont Landard où nous découvrons la « Fontaine des Fées »
La descente vers Chanaz est par endroit un peu raide, faire gaffe à ne pas rouler dans les chemins encombrés de gros galets, j’ai déjà donné !
Nous passons à proximité du moulin à huile installé dans un vallon encaissé au-dessus du village, il est en activité uniquement à la belle saison.
Voilà le village au bord du canal, toujours aussi coquet, avec la passerelle en forme d’arche.
Il est temps de sortir les victuailles des sacs et de prendre un peu de repos.
Comme lors de la précédente balade, pour retourner à notre point de départ nous empruntons le « Chemin de Compostelle » jusqu’au point d’arrivée de cette rando.
Le départ de Chanaz à travers les ruelles est raide. Et il fait chaud. Une pause à l’oratoire de Landard nous permet de nous désaltérer.
C’est à travers les vignes, en suivant « les Côtes du Rhône », lieu dénommé ainsi sur la carte IGN, que nous redescendons vers la fin de la balade, avec en ligne de mire La Charvaz et La Dent du Chat.
Nous aurons parcouru 15 km avec 480 m de dénivelé, après un effort de 5h00, pauses comprises.
La Montagne de Cessens et la Tour de César.
Passons de l'autre côté du lac ! Nous avons délaissé « l’Avant Pays Savoyard » pour aller explore « l’Albanais », territoire situé entre les lacs du Bourget et d’Annecy.
Départ prévu au Col de La Chambotte . En arrivant, dans le secteur, on rencontre des « baliseurs » au bord de la route et des « traileurs » en quantité ! C’est le jour de la course « Entrelacs Run-and-Trail ».
Fallait pas venir ici aujourd’hui ! Qu’importe, nous partons tout de même.
Mais la première partie de l’itinéraire longe la falaise par un chemin escarpé.
Nous y croisons de très nombreux concurrents, qui heureusement, sont dans la deuxième partie du peloton. Les participants ne marchent plus qu’ils ne courent et les croisements sont courtois !. Avec les cadors qui courent « au chrono », cela aurait été plus compliqué, voire dangereux !
Ceci-dit, nous mettrons au moins une demie heure de plus que prévu pour parcourir ce sentier « sous roche », dominé par des falaises en dévers, où les grimpeurs expérimentés viennent jouer les acrobates dans des voies réputées très difficiles.
Nous voilà enfin au lieu-dit « Chez Carabin », nous ne sommes qu’à la moitié de « l’aller » et il est déjà plus de 11 heures. Un petit raidillon doit être gravi, alors que certains estomacs crient déjà famine !
Plusieurs aires de départ de vol libre sont placées au bord de la falaise qui surplombe le lac, des parapentistes attendent le coup de vent favorable pour s’élancer.
Enfin voilà le belvédère prévu pour le casse-croûte. Vite, les salades, les sandouitches et le reste... !
Nous sommes sur une ancienne aire de décollage de « delta-plane ». Cette pratique a été plus ou moins délaissée pour le parapente, plus facile à piloter et surtout à porter jusqu’aux lieux de décollage !
Encore un petit effort par une variante « gratuite » avec franchissement de barbelé, et nous voilà sur la crête de la Montagne de Cessens.
Nous sommes dans un épisode de courant aérologique du sud, le ciel est chargé de sable. Pour la visibilité, c’est pas top ! Pas vu le Mont Blanc, pas vu les Belledonne... !
Une nouvelle petite grimpette (j’entends crier derrière moi « y en a encore beaucoup, comme-ça ? ») et nous accédons à un belvédère avec table d’orientation au-dessus de Cessens. Vue sur le lac et les montagnes proches, pas plus loin ! La descente est raide et escarpée jusqu’à un petit collet entre Montagne de Cessens et Mont Laval.
Regrimpée (promi-juré, y’en a plus, après !) jusqu’à « La Tour de César », vestige d’un château médiéval du XIIIème siècle, et nous entamons la descente finale vers La Chambotte à travers bosquets et prairies.
Nous arrivons enfin à la route qui rejoint le col. Il reste encore « 342 m et 25 m de dénivelé positif» pour atteindre le parking ! Çà, je l’avais pas dit à mes compagnons de route !
5h30 entre le moment où on chausse les godillots et celui où l’on remet les sandales pour effectuer cette balade de 12 km et 650 m de dénivelé, la pause méridienne s’est un peu prolongée, on était trop bien sur notre belvédère... !!!